Vive Noël! 

 

 

Titre inspiré du « Noël blanc » :
 
« Oh ! Quand j’entends chanter Noël… »
 
 
 
J’ai bien du mal à comprendre ceux qui, d’année en année, depuis quelques temps dénigrent Noël.
Fête catho pour les uns, effroyable période de surconsommation pour les autres (les catholiques faisant verser leurs critiques sur ce second point jugeant « leur » Noël dénaturé…), il n’est de mot assez dur pour stigmatiser ceux qui veulent passer cette fête dans la magie du rêve.
 
Il y a ceux qui, dans leurs villes, kidnappent et noient (symboliquement) le Père Noël.
A peu près aussi malins que le Comité qui, il y a quelques années, voulut faire disparaître les nains de jardin!
Dans un cas comme dans l’autre, quel combat utile à la société !
Bravo, le courageux engagement!
 
Et puis, cet an-ci, sur les blogs s’abat aussi une déferlante « anti-Noël ».
Mais là, d'explications, nenni ! Pas même conjoncturelles.
Simplement « ça le fait » de se dire contre Noël et d’y aller de sa petite série de posts qui se voudraient caustiques.
Bonjour l’effet de mode !
On ose seulement espérer que ces blogueurs et leurs commentateurs passeront cette journée et celle de demain dans la rue à venir en aide aux SDF et qu’ils ne nous mitonnent (ou font mitonner par leur épouse) pas une dinde quelque part.
 
Plus simplement, se souviennent-ils d’avoir été enfants ou d’avoir eu des enfants ?
Je suis née dans un milieu très humble de communistes italiens (mes grands-parents) pour qui Noël était cette fête des enfants, hors de toute idée de religion ou de dépenses effrénées.
Mes parents ont respecté la tradition familiale avec moi, j’ai fait de même avec mon fils.
 
Noël est pour nous, loin de l’agitation commerciale, un moment de joie et de plaisir.
Nous sommes réunis loin de l’école et de ses devoirs du soir, détendus et à l’écoute l’un de l’autre.
Depuis qu’il a l’âge de raison, mon enfant demande trois cadeaux seulement au Père Noël.
Par contre, il participe à tous les dons de jouets recueillis par les œuvres caritatives et n’a jamais « refourgué » un seul objet abîmé.
Mais il aime les guirlandes, les chocolats en papier doré et la fabuleuse organisation des treize desserts provençaux.
Pour moi, perpétuer cela, c’est justement échapper à la modernité qui broie tout…
 
Et s’il nous arrive d’aller voir la crèche, c’est dans le même esprit que celui dans lequel l’on m’y amenait enfant, non d’ « adorer pieusement la Nativité » mais d’admirer le travail des artisans santonniers, de s’interroger sur tous les métiers ou toutes les figures disparus désormais de l’univers provençal.
 
Pour ce Noël 2008, à Marseille, l'exposition de crèches va à celles provenant d’Italie.
Ô comble de bonheur ! C’est l’occasion inespérée de retrouver nos racines familiales profondes…
 
Quand je pense à ceux qui veulent créer des brigades anti-Noël, même s’ils se croient porteurs de second degré, ils me font pitié.
 
Faut-il être dénués de tout esprit de rêve et de magie -et de plus n’avoir rien d’autre à faire ou à écrire- pour agiter pareil étendard de stupidité en une époque où, plus que jamais, nous avons besoin de nous ressourcer un instant à notre chaleur familiale pour l’étendre ensuite aux autres, plus démunis, tout au long de l’année…   
 
Allez, Joyeux Noël tout de même à tous/toutes ces imbéciles hypocrites (surtout lorsque leur blog s'affuble, par ailleurs, depuis des jours d'une déco de Noël !) qui, je n’en doute pas une seule seconde, seront ce soir ou demain matin, les premiers à faire des grimaces souriantes, ébahis devant leurs enfants ou petits-enfants ou à réveillonner puis s’empiffrer devant un menu de choix …